Quelle norme thermique dans l’ancien ?
La réglementation thermique des bâtiments existants, applicable depuis le 1er janvier 2007, vise à une meilleure maîtrise des dépenses énergétiques dans les logements construits avant 1975. Que prévoit la norme thermique dans l’ancien ? Cette réglementation impose que les travaux d’isolation de toiture offrent un niveau minimal de performance thermique. Cette valeur qui sert de norme pour l’isolation des combles perdus dépend de la technique d’isolation choisie.
En cas d’isolation par soufflage mécanique, la résistance thermique pour la toiture est de 4,5. Le matériau isolant choisi, laine de roche, de verre ou ouate de cellulose sous forme de flocons, doit offrir un coefficient de résistance supérieur ou égal à 4,5 m² K/w pour être efficace, et à 7 m² K/W pour bénéficier d’un crédit d’impôt. S’il s’agit d’une toiture-terrasse, la résistance offerte doit être égale ou supérieure à 2,5 (4,5 pour bénéficier d’un crédit d’impôt).
Si vous réalisez une isolation par déroulage de laine, la solution la plus simple en cas de combles accessibles, la norme d’isolation des combles est fixée à 2,3, mais dépend fortement du type de plancher. Le matériau isolant, qui se présente alors sous la forme de rouleaux souples à étaler au sol, doit avoir un coefficient de résistance thermique supérieur ou égal à 3 m² K/W pour être éligible au crédit d’impôt.
Quelle norme thermique dans le neuf ?
La réglementation thermique 2012, aussi appelée RT 2012, fixe la norme thermique dans le neuf. Elle comprend des obligations à respecter en matière d’isolation thermique à partir du 1er janvier 2013, et remplace la RT 2005. Son objectif : limiter la consommation énergétique à 50 kWh/m²/an par logement. Elle s’inscrit parfaitement dans la perspective environnementale de réduction des gaz à effet de serre.
Ainsi, toutes les constructions neuves se doivent d’être des bâtiments à basse énergie. Cette réglementation élève la norme d’isolation des combles. Dans les bâtiments construits en France après le 1er janvier 2013, la résistance thermique pour la toiture passe à 8 m² K/W. Pour une isolation par le sol, elle augmente de 3 à 4.
Encore plus restrictive, la RT 2020 sera d’application en France dès la fin de l’année 2020. Elle tient compte de critères supplémentaires, comme la qualité de l’air intérieur. Cette nouvelle réglementation vise à transformer l’habitation en bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. La dépense énergétique par an passe de 50 kWh/m² à… 0 kWh/m². Les murs, toits et fenêtres devront pouvoir conserver et restituer la chaleur. Autant dire que l’isolation des combles perdus sera indispensable pour parvenir à cet objectif.
Comment respecter la norme d’isolation thermique ?
Pour que les travaux permettent d’atteindre ces normes pour l’isolation des combles, il est indispensable d’utiliser des matériaux de qualité. Les laines minérales, et plus particulièrement la laine de verre soufflée sont fréquemment employées pour ce type de travaux.
Pour que l’isolation de votre toiture ou plancher soit efficace et vous donne droit à des aides financières, votre matériau isolant doit avoir une certaine épaisseur. À titre indicatif, pour obtenir une résistance thermique de 7 m² K/W, la couche d’isolant doit mesurer :
- 315 mm d’épaisseur pour de la laine de roche ;
- 330 mm d’épaisseur pour de la laine de verre.
Ces valeurs représentent des minimas. Pour une isolation optimale, vous pouvez monter jusqu’à 40 cm pour de la laine de roche et 45 cm pour de la laine de verre. Simple ou double couche ? Pour réduire les ponts thermiques, l’idéal est d’opter pour une double couche et de croiser les couches. Si le matériau de base est de très bonne qualité, vous pouvez très bien obtenir de très bonnes performances avec une épaisseur moindre.
Sachez que si vous souhaitez bénéficier du crédit d’impôt pour l’isolation des combles perdus, il est indispensable que l’exécution des travaux soit confiée à un professionnel. L’entreprise doit être certifiée RGE (reconnue garante de l’environnement). Parmi les différentes aides disponibles, citons le CEE (certificat d’économie d’énergie) qui permet de réaliser les travaux de rénovation de toiture à moindre coût.
Plutôt que de mettre une petite laine sur vos épaules pour éviter les frissons hivernaux, pensez à la mettre directement au-dessus de votre tête !