Electricité
19 avr. 2021
Près de la moitié des foyers français se chauffent à l’électricité. Ils sont équipés à cet effet de radiateurs qui utilisent différentes technologies plus ou moins énergivores et se déclinent en différents formats afin de s’adapter au mieux aux pièces du logement.
Pour se faire une idée de la consommation réelle d’un radiateur électrique, il faut prendre en compte plusieurs aspects tels que la puissance maximale de l’appareil, sa taille ainsi que la superficie de la pièce à chauffer. D’autres facteurs ont également leur importance, comme la qualité d’isolation du logement, le climat de la région ou encore la température de confort désirée.
Il existe sur le marché plusieurs types de radiateurs électriques, affichant chacun des performances et des niveaux de confort sensiblement différents.
Comme son nom l’indique, cet appareil fonctionne à l’électricité pour chauffer le logement. Pour générer une hausse de température, le chauffage électrique utilise l’effet Joule : une résistance électrique est intégrée au sein du radiateur, soit baignant dans un fluide caloporteur comme de l’eau ou de l’huile, soit au contact direct d’un matériau comme une brique réfractaire ou de la fonte. En résistant au passage du courant électrique, la bien nommée « résistance » va transformer l’énergie en chaleur. Cette dernière est ensuite diffusée à l’espace environnant par convection (chauffage de l’air), par rayonnement (infrarouge) ou par conduction (contact direct).
Le radiateur à accumulation est le plus souvent en fonte : il fonctionne avec une résistance plongée dans du fluide caloporteur. Il a l’avantage d’offrir une diffusion régulière de la chaleur et de ne pas assécher l’air. Il est capable de restituer en journée une partie de la chaleur accumulée la nuit : il s’avère donc particulièrement adapté aux abonnements « heures pleines/heures creuses ».
Mais en pratique, cette chaleur accumulée de nuit n’est pas toujours suffisante pour chauffer le logement en journée. Par ailleurs, s’il s’agit d’une journée chaude et ensoleillée, l’appareil devra quand même restituer la chaleur accumulée, en pure perte.
Autres inconvénients, il peut être assez lourd et encombrant et mettre un certain temps à monter en température à l’allumage. Sa température n’est aussi pas aisée à régler avec précision.
On trouve des petits modèles assez pratiques en chauffage d’appoint dès 100 €, mais le prix peut grimper au-delà de 1000 € pour les appareils les plus récents et perfectionnés.
Le radiateur à inertie fonctionne sur le même principe que son homologue à accumulation : on parle parfois de version 2.0 du radiateur accumulateur de chaleur. Il est lui aussi doté d’une résistance électrique qui chauffe un matériau ou un liquide. Il offre un niveau de confort thermique similaire, avec la diffusion d’une chaleur douce et homogène.
Le radiateur à inertie est en général équipé d’un système de régulation : on peut le programmer afin de choisir la bonne température pour chaque moment de la journée. Comme le radiateur à accumulation, le radiateur à inertie n’assèche pas l’air en chauffant la pièce. Mais il possède l’avantage d’une montée en température bien plus rapide.
C’est le plus répandu des radiateurs : il équipe près de la moitié des logements chauffés à l’électricité. Son principe de fonctionnement est relativement simple : il réchauffe la pièce en captant l’air froid (proche du sol) qui, ainsi réchauffé, s’en trouve allégé et tend à se déplacer naturellement vers le plafond. En altitude, l’air se refroidit et se redirige vers le sol. Ce courant d’air continu est constamment alimenté en chaleur par la résistance du radiateur à convection. Naturellement, ce déplacement d’air à l’intérieur du logement peut provoquer des désagréments : une chaleur moins homogène dans sa répartition au sein de la pièce, mais également la circulation de poussières et germes en tous genres.
Le radiateur à convection compte à l’avantage de se mettre à chauffer rapidement et d’être simple à installer. Il se décline dans une grande diversité de designs (pour s’adapter à toutes les pièces et décorations). Enfin, il demande peu d’entretien (un dépoussiérage régulier), et on peut s’équiper à un coût imbattable, dès 20 € par radiateur.
Il a néanmoins l’inconvénient d’assécher l’air et de diffuser une chaleur assez inégale. En outre, le plus gros défaut du convecteur électrique demeure sa consommation d’énergie importante : qualifié parfois de « grille-pain » au vu de sa faible efficacité, il reste pourtant encore majoritairement installé lors de la construction de logements neufs.
Le panneau rayonnant utilise les rayonnements électromagnétiques par infrarouge. Contrairement au radiateur à convection, il chauffe directement les objets et les personnes plutôt que l’air lui-même. Son fonctionnement repose sur une plaque chauffée par plusieurs résistances électriques, qui provoque la diffusion de rayons infrarouges. Ces derniers peuvent couvrir une distance supérieure à celle des convecteurs électriques, avec une répartition de la chaleur plus homogène.
S’ils restent dans l’ensemble assez énergivores, les panneaux rayonnants sont néanmoins plus efficaces énergétiquement et procurent un plus grand confort que les radiateurs à convection. Il en existe en entrée de gamme au tarif de 100 €, pour un chauffage d’appoint. En y mettant le prix, on trouve des modèles « basse consommation » assez performants : comptez alors autour de 1000 €.
Avec deux informations simples à se procurer, on peut aisément estimer la consommation d’un radiateur électrique :
La puissance de l’appareil exprimée en kilowatts/heure. Ici par exemple, 2000 watts qui équivalent à 2 kWh.
Le prix du kWh proposé par votre fournisseur d’énergie : pour cet exemple, 0,14 € (moyenne observée en 2020).
La *consommation mensuelle d’un radiateur électrique* allumé 24 h/24 est alors de : 2 kWh x 0,14 € x 24 heures x 30 jours = 201,60 €
S’il est allumé à mi-puissance toute la journée, ou à pleine puissance la moitié du temps, ce montant redescend autour de 100 € par mois. Ainsi, dans le scénario le plus sobre, en l’allumant seulement la moitié du temps et à mi-puissance, il vous en coûtera 50 € pour un mois. Notez qu’il s’agit ici du coût d’un seul appareil, et votre logement en compte probablement plusieurs. Heureusement, le radiateur électrique n’est pas allumé toute l’année.
La *consommation d’un radiateur électrique* varie également selon la surface du logement et le nombre de ses occupants. Ainsi :
Dans une maison de 70 m² avec 3 occupants, la consommation électrique annuelle s’élève en moyenne à 9900 kWh, contre seulement 1500 kWh avec une solution de chauffage non électrique (gaz, bois, granulés de bois). Le coût annuel pour ce foyer est d’environ 1435 € avec un chauffage électrique, contre seulement 220 € pour un chauffage non électrique.
Un foyer de 4 personnes logées dans 150 m² voit naturellement la facture s’alourdir : la consommation des convecteurs électriques s’élève alors à près de 20 000 kWh, soit un coût annuel d’environ 2900 €, contre 10 fois moins pour un chauffage non électrique.
Le tarif « Jour-nuit » (ou heure pleines/heures creuses) peut heureusement limiter la facture électrique d’un foyer équipé d’un chauffage électrique :
Pour 3 personnes dans une maison de 70 m² : il en coûte de 800 € à 1000 € l’année avec des radiateurs à inertie, et autour de 1200 € pour des convecteurs électriques.
Pour 4 habitants dans une maison de 150 m², la facture d’énergie en chauffage sera de l’ordre de 1600 € avec des radiateurs à inertie, et souvent supérieure à 2000 € avec des convecteurs électriques.
Mais pour se faire une idée précise de la consommation d’un radiateur électrique, il faut prendre en compte divers paramètres tels que la taille des pièces à chauffer (leur volume), la qualité de l’isolation du logement, la présence de fenêtres, mais aussi le climat de votre région, le nombre d’habitants et même vos habitudes de vie (température de confort).
Une bonne isolation est la meilleure stratégie, quel que soit le type de chauffage concerné : un logement mal isolé contraint l’utilisateur à augmenter sans cesse la température du radiateur pour un même niveau de confort. Pour commencer à faire de vraies économies, renseignez-vous sur les aides proposées à cet effet par votre fournisseur d’énergie.
Il convient de ne pas trop chauffer le logement : on préconise en général une température de 19 °C en moyenne, et d’éviter de dépasser les 20 °C. En plus de la surconsommation générée par des températures excessives (chaque degré supplémentaire équivaut à 7 % d’augmentation du coût total), cela entraîne le développement de l’humidité, ainsi que des germes et autres pathogènes au sein du logement.
Lorsque vous choisissez votre radiateur électrique, veillez à ce qu’il soit adapté à la pièce de destination : en moyenne, on considère 80 watts par m² pour une pièce bien isolée disposant d’une fenêtre. Cette moyenne peut être revue à la hausse selon le nombre de fenêtres ou le climat de votre région.
Il est préférable pour les grandes pièces de privilégier l’installation de plusieurs radiateurs de puissance moyenne, plutôt qu’un seul radiateur très puissant. Il faut par ailleurs éviter de disposer deux radiateurs l’un en face de l’autre : mieux vaut les orienter dans des directions différentes.
Si vous n’avez pas d’autres alternatives, le chauffage électrique reste une solution simple à mettre en place, utilisant le réseau électrique existant et ne réclamant que peu d’entretien. Le radiateur convecteur est à éviter de préférence, pour sa consommation excessive et le moindre confort qu’il procure. Le radiateur à inertie consomme pour sa part moins que ses homologues. Il peut de plus être programmé pour chauffer aux moments les plus opportuns, et offre une chaleur homogène synonyme de confort au quotidien.
Pensez à bien prendre tous ces éléments en compte avant de choisir votre système de chauffage à la maison et éviter les sueurs froides au moment de recevoir la facture !
Le sèche-serviette est un appareil que l’on trouve désormais couramment dans les salles de bain des Français. Il est très apprécié grâce à sa double fonction, puisqu’il permet à la fois de sécher le linge de toilette de façon efficace et de chauffer l’ensemble de la pièce. Avant l’achat, il est cependant essentiel de se renseigner sur la consommation d’un sèche-serviette, car celle-ci peut s’avérer très variable selon le type d’appareil choisi, sa puissance et les options dont il dispose.
Vous utilisez votre ordinateur pour surfer sur internet, garder le contact avec vos proches, monter des vidéos… Ou peut-être êtes-vous un hardcore gamer ? Quel que soit l’usage que vous faites de votre machine, celle-ci a un impact sur vos factures d’électricité. Plusieurs critères sont susceptibles de jouer sur la consommation de votre ordinateur. Puissance, durée et fréquence d’emploi, type d’appareil… Nous vous convions à un tour d’horizon des facteurs qui peuvent faire grimper la facture.
Fonctionnement des radiateurs, du chauffe-eau, du réfrigérateur, de la télévision, du lave-linge, de la cafetière, des lampes : dans votre maison, vous utilisez de l’électricité tous les jours, toute l’année. Avez-vous déjà cherché à évaluer la consommation électrique de votre foyer ? Connaissez-vous les éléments qui influent sur votre utilisation de courant, et donc sur vos factures d’énergie ? Auriez-vous envie de savoir comment optimiser votre usage d’électricité ? Lumière sur la consommation moyenne d’électricité d’une maison individuelle et les principaux postes de dépense énergétique, pour éclairer votre lanterne !
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