La consommation énergétique des différentes plaques électriques et au gaz
La consommation des plaques de cuisson électriques dépend essentiellement du type de technologie utilisé : plaque en fonte, vitrocéramique ou à induction. Chacun de ces appareils de cuisson affiche une puissance maximale d’utilisation qui va déterminer le temps mis par le foyer à atteindre la température de chauffe souhaitée.
On peut par exemple les comparer en fonction du temps nécessaire pour mettre à ébullition un litre d’eau :
- Une plaque à induction peut délivrer une puissance de 3700 W : il lui faut environ 4 minutes pour faire entrer en ébullition un litre d’eau froide.
- Une plaque vitrocéramique affiche en moyenne 2700 W à pleine puissance, et demande près de 5 minutes pour que le même litre d’eau se mette à bouillir.
Enfin, la puissance maximale d’une plaque électrique en fonte oscille entre 1500 et 2000 W. Il faut attendre un peu plus de 10 minutes pour plonger vos pâtes dans l’eau : les plus affamés gagneront une précieuse minute en y mettant un peu de sel.
Pour une plaque électrique de 2500 W, si l’on considère la cuisson d’un steak à la poêle accompagné de riz dans une casserole, il en coûte en moyenne 0,10 € (consommation hors abonnement, à moduler selon le tarif du fournisseur d’énergie et les options associées).
Avec un tel repas midi et soir tout au long de l’année, vous devriez débourser :
- Près de 75 € par an avec une plaque électrique en fonte.
- Autour de 60 € avec une plaque vitrocéramique.
- Un peu moins de 45 € avec des plaques à induction.
Naturellement, on ne fait pas cuire uniquement des steaks et des pâtes sur sa plaque de cuisson : les plats longs à mijoter peuvent consommer plus d’énergie. Par ailleurs, les boissons et aliments non réchauffés ou cuits sur des plaques le sont dans d’autres appareils, comme les fours à micro-ondes, les fours traditionnels ou encore les bouilloires électriques.
Le coût annuel de la consommation des plaques électriques se situe donc entre 60 € et 120 €, selon la technologie utilisée, mais également selon la classe de l’appareil, précisée sur l’étiquette énergétique. Cette dernière note les appareils du quotidien de A+++ à G. À retenir : une plaque de cuisson affichant la classe A+++ peut consommer 30 % à 60 % d’énergie en plus qu’un appareil de classe A.
La consommation d’une plaque à gaz
La plaque de cuisson au gaz offre une utilisation souple, qui permet aussi bien de faire mijoter un plat que de le chauffer à très forte température. Une plaque alimentée au gaz pourra en effet atteindre une puissance comprise entre 800 et 3500 watts. Comparé à l’électricité, le gaz représente une source d’énergie relativement économique. Celui qui est utilisé dans les cuisinières et gazinières provient de deux sources : le gaz naturel ou le gaz en bouteille.
L’efficacité énergétique de la plaque de cuisson au gaz est néanmoins limitée par des déperditions de chaleur, que l’on ne retrouve pas avec les plaques à induction par exemple. Une partie de la chaleur se dissipe ainsi dans l’air environnant, plutôt que de chauffer le plat.
La consommation d’une plaque électrique en fonte
La consommation des plaques électriques en fonte est élevée. Encore présente sur les cuisinières d’entrée de gamme, sur les dominos des chambres d’étudiants ou dans les campings, on la rencontre également sous la forme d’un foyer au sein d’une plaque mixte. Elle est en général considérée comme une solution d’appoint, à usage exceptionnel.
La plaque de cuisson électrique en fonte se caractérise par une montée et une descente en température relativement longues par rapport aux autres types de plaques. La forte consommation des plaques électriques en fonte s’explique ainsi par le temps que prend l’appareil à atteindre sa température de cuisson. La faible économie réalisée lors de l’achat d’une cuisinière électrique avec plaques en fonte sera vite effacée par le montant additionnel sur la facture d’électricité.
La consommation d’une plaque vitrocéramique
Avec une montée en température deux fois plus rapide, les plaques vitrocéramique affichent de bien meilleures performances que les plaques électriques en fonte. La puissance des plaques vitrocéramiques peut varier de 1200 à 2700 watts.
Il faut cependant reconnaître que les plaques vitrocéramiques ont une consommation énergétique supérieure à celle des plaques à induction. Autre inconvénient de la vitrocéramique : une fois éteinte, la table de cuisson reste très chaude et met du temps pour revenir à température ambiante.
Notez que les plaques vitrocéramiques nécessitent une casserolerie adaptée : elles ne fonctionneront pas avec n’importe quel type de poêle ou casserole. Par ailleurs, la consommation de vos plaques vitrocéramiques peut augmenter avec l’utilisation d’ustensiles de cuisson de qualité médiocre ou trop abîmés.
La consommation d’une plaque à induction
La plaque électrique à induction est la plus moderne des plaques de cuisson. Elle offre de nombreux avantages, notamment un réglage assez fin du niveau de chauffe et des montées et descentes en température rapides.
La plaque induction a pour autre atout sa puissance très élevée, allant jusqu’à 3700 watts, relativement comparable à celle d’une table à gaz. Elle possède cependant l’atout de limiter les déperditions de chaleur, le foyer ne chauffant que le récipient avec lequel il se trouve en contact : en effet lors d’une cuisson au gaz, une partie de l’énergie s’échappe en contournant la casserole ou la poêle pour se dissiper dans l’air ambiant.
Pouvant atteindre sa puissance maximale très rapidement, ce qui raccourcit le temps de cuisson, la plaque à induction consomme moins au quotidien que les autres plaques fonctionnant à l’électricité. Cela peut représenter une vraie différence pour la consommation électrique totale de votre maison… et la facture qui vient avec.
En conclusion
Les différents systèmes de plaques de cuisson sont donc à choisir en fonction de vos besoins et de l’usage que vous en ferez au quotidien. Mais gardez bien à l’esprit qu’un investissement dans un système plus performant peut vous permettre de faire de belles économies sur le long terme et d’éviter que la facture, comme les crêpes, ne flambe.